Résumé :Alors qu’en France l’autonomie des établissements scolaires est revenue dans les débats, à l’occasion de la campagne pour les élections présidentielles, la question se pose des modalités de cette autonomie. Les options imaginées sont-elles inspirées par celles qui ont été choisies dans les différents pays européens ? Les justifications qui en sont données par les responsables éducatifs de ces mêmes pays permettent-elles d’éclairer les choix à venir ?
Ce dossier explore la littérature de recherche afin de décrire les facteurs de cette décentralisation aux portes de l’établissement et pour les acteurs au sein de l’établissement. Au-delà de l’autonomie structurelle, certaines recherches se sont intéressées à l’autonomie pédagogique de l’établissement, aux personnels participant de cette autonomie et, pour quelques unes d’entre elles, à l’impact sur les apprentissages. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=118&lang=fr
Résumé :La maitrise des compétences orales et des habilités de communication est un véritable instrument de pouvoir et d’ascension sociale. Ces compétences sont sélectives dans un grand nombre de domaines de la vie quotidienne et professionnelle et leur apprentissage est un enjeu déterminant pour l’égalité des chances. Les jeunes enfants apprennent à parler spontanément mais l’École est chargée de transmettre le « langage légitime », celui de la culture scolaire et des savoirs savants. Des recherches montrent que la source de l’échec scolaire serait langagière et que la réussite dans les apprentissages serait corrélée à la capacité à « bien parler » le français. Le lien entre difficultés scolaires et compétences linguistiques socialement déterminées se tisse dès les premiers apprentissages à l’école maternelle pour se renforcer au début de l’école élémentaire. Un des rôles de l’école est donc de permettre aux élèves de maitriser des registres de langages adaptés aux situations et contextes auxquels ils sont confrontés. Pour mieux cerner les enjeux liés aux questions de l'oral à l'école, ce Dossier de veille s'intéressera aux relations entre le langage et la construction de la pensée, la façon dont l’expression orale conditionne les apprentissages et les enjeux liés à l’oral pour l’adaptabilité sociale et la réussite scolaire. Une deuxième partie abordera la place des activités langagières dans l’enseignement et ce que peut être une didactique de l’oral. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=117&lang=fr
Résumé :Ce Dossier interroge la manière de mettre en œuvre la coopération dans les classes, à l’appui des recherches en éducation. Il y a de nombreux paramètres qui entrent en jeu lors des situations de coopération entre élèves, comme l’influence des relations et des tensions entre élèves, la place sociale accordée à chaque élève, l’habitude de la classe à coopérer, le contexte culturel de chaque pays qui incite plus ou moins explicitement les élèves à s’engager collectivement dans l’apprentissage, ou au contraire à travailler de manière plus individuelle, etc. Ce Dossier fait le point sur les avancées des recherches (en psychologie, en sciences de l’éducation, en didactique…) autour de la question de la coopération entre élèves, notamment par l’examen des relations entre la coopération et l’apprentissage : les élèves apprennent-ils mieux à plusieurs ? Faut-il plutôt un accord ou un désaccord entre les élèves pour qu’ils puissent chacun exprimer leur point de vue et comprendre celui des autres élèves ? Comment étudier les échanges entre eux pour trouver les traces d’un éventuel apprentissage ?
Côté enseignement, pour mettre en place cet apprentissage coopératif, l’enseignant.e peut organiser les situations de coopération selon différentes modalités qui dépendent des objectifs d’apprentissage visés : ce peut être le tutorat, où un.e élève est expert.e, l’autre novice ; ou encore l’aide spontanée entre les élèves, pour pallier les difficultés ponctuelles. Mais la coopération évoque d’abord le travail en petits groupes autour d’une activité précise : comment choisir les élèves des groupes ? Combien en faut-il par groupe ? Quelles sont les activités qui nécessitent une situation de coopération ? Faut-il utiliser un système de récompense pour motiver les groupes ? Autant de questions qu’aborde ce Dossier de veille, en explicitant la manière dont les recherches sur l’apprentissage en coopération peuvent nourrir les différentes pratiques existantes, et comment elles s’inspirent en même temps de ces pratiques, rendant par là-même vaine et simpliste toute tentative d’application directe des unes vers les autres. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=114&lang=fr
Résumé :Ce Dossier de veille interroge la notion d’éducation aux médias et à l’information, et présente des travaux de recherche récents qui permettent de cerner les contours des pratiques médiatiques et informationnelles des élèves, en mettant en cause les stéréotypes associés aux générations familiarisées au numérique depuis l’enfance.
La première partie retrace l’histoire de l’émergence de la notion d’éducation aux médias et à l’information (EMI) afin de la définir. Telle qu’elle est promue par l’UNESCO, l’EMI est la traduction française de media and information literacy (MIL), un concept très large qui associe au sein d’une même notion différentes littératies, comme la maitrise de l’information, la maitrise documentaire, la sensibilisation à la liberté d’expression et d’information, l’éducation à l’informatique, au numérique, aux jeux, au cinéma, à la télévision, à l’actualité, au décodage de la publicité, aux médias au sens le plus large. En France, l’éducation aux médias et à l’information fait depuis quelques années l’objet de travaux transdisciplinaires alliant des chercheur.se.s s’inscrivant dans le champ de l’éducation aux médias, de la culture de l’information et de l’éducation aux TIC.
La seconde partie du dossier présente, sans volonté d’exhaustivité, des travaux récents cherchant à cerner les pratiques médiatiques et informationnelles des élèves, en particulier du secondaire. Elle montre comment est mise à mal par les chercheur.se.s l’idée d’une génération homogène de « natifs numériques », pour faire apparaitre l’hétérogénéité des pratiques réelles des élèves, c’est-à-dire des leurs usages individuels des outils qu’ils utilisent, mais aussi des représentations qu’ils développent à leur sujet. Si le numérique facilite l’accès des jeunes à l’information, remettant ainsi en partie en cause la vision traditionnelle du rôle des enseignant.e.s, fait l’objet d’un apprentissage loin d’être intuitif. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=115&lang=fr
Résumé :Ce dossier interroge bien sûr le concept quant au(x) sens à lui donner et aux principes mis en avant par les uns et les autres. Malgré quelques divergences, la majorité des travaux qui dépassent le stade des intentions et proposent de passer à l’action, déclinent les conditions de la différenciation. Puisqu’il est question de stratégies d’enseignement, cette différenciation, qui peut anticiper les situations ou s’y adapter, peut porter sur les contenus, les processus d’apprentissage, les productions d’élèves ou encore l’environnement de travail en classe. Elle peut être mise en place avant un enseignement, pendant un enseignement ou après, et s’appuie sur le fil conducteur de l’évaluation (en cours d’apprentissage, pour ne pas dire « formative »). Cependant, une fois posés les principes et modalités « idéales », les observations et enquêtes auprès des enseignants montrent que le passage de la théorie à la pratique est loin d’être simple.
Ce dossier est consacré à une différenciation pédagogique dans un contexte relativement « classique », mais il est aussi intéressant de se poser la question d’autres usages ou stratégies pouvant faciliter la réussite de tous les élèves : classe inversée, individualisation, enseignement explicite, pratiques d’« éducation nouvelle ».
In fine, les différentes contributions des chercheurs, anglophones ou francophones, présentent un biais non négligeable, les observations en classe portent sur les pratiques enseignants ; il s’agit essentiellement de recherches qualitatives basées sur des entretiens avec les enseignants. Les effets de ces pratiques sur les élèves sont trop peu mesurés. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=113&lang=fr
Résumé :Dans les systèmes éducatifs mixtes, les filles et garçons reçoivent un enseignement considéré comme identique, mais qu’en est-il réellement ? On s’aperçoit que, malgré une meilleure réussite des filles à l’école (en termes de durée moyenne des études, de niveau moyen des diplômes, de taux de réussite aux examens), elles sont toujours sous-représentées dans les filières prestigieuses et porteuses d’emploi. Par la suite, les femmes rencontrent plus de difficultés dans leur trajectoire professionnelle : elles sont plus souvent que les hommes confrontées au chômage, aux emplois précaires, au temps partiel contraint et souvent moins bien rémunérées. Que se passe t-il entre temps ? Pourquoi ces inégalités persistent-elle encore au sein d'une société qui clame pourtant son adhésion aux valeurs d'égalité entre les individus ? Comment favoriser une véritable éducation à l'égalité ?
C'est à ces questions que s'attache à répondre notre dossier en s'interessant aux mécanismes en jeu dans la construction des rôles sexués assignés aux filles et aux garçons pouvant mener à ces discriminations genrées. Nous abordons également la façon dont sont engendrés des traitements et représentations inégaux dans une l'École dont la vocation est d'assurer une mixité égalitaire et comment elle est impliquée dans la construction comme dans le renforcement des stéréotypes liés à la question de genre. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=112&lang=fr
Résumé :La question qui devient chaque année plus pressante porte sur l’articulation entre le travail en classe et le travail demandé pour la classe hors la classe. Or les acteurs chargés d’organiser ce temps de travail personnel sont nombreux : que ce soit dans le périscolaire, avec les études ou l’aide aux devoirs, qui ont lieu au sein des établissements, ou que ce soit à l’extérieur de l’école, grâce à des associations, des centres sociaux, des médiathèques ou encore le milieu familial, sans compter les acteurs économiques privés qui proposent des cours particuliers, des remédiations, etc.
Si ces accompagnements sont juxtaposés et sans lien, le risque est que ceci ne serve à rien, en tout cas pas aux élèves les plus en difficulté.
Il convient donc de penser différemment ces dispositifs d’aide, de penser leur articulation et leurs périmètres, toujours en lien avec ce qui se fait à l’école. Cela nécessite aussi de penser collectivement dans les établissements la question de l’aide au travail personnel.
Ce dossier de veille tente de faire le point sur le travail personnel de l’élève pour la classe hors la classe, en posant la question de l’engagement des élèves dans leurs apprentissages. En effet, pour que le travail personnel hors la classe existe, il faut qu’il soit pensé et commencé au sein même de la classe. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=111&lang=fr
Résumé :Dans ce Dossier de veille de l’IFÉ, nous avons cherché à croiser la problématique de la construction de l’histoire scolaire et celle de sa réception par les élèves et les enseignants. Si l’on se réfère à la construction de l’histoire scolaire, de ses contenus, depuis le XIXe siècle, on constate que les motivations institutionnelles sont d’ordre politiques. La majorité des travaux mentionnent le rôle d’instrument des politiques publiques de l’enseignement de l’histoire.
Pour que fonctionne cet instrument, il faut que ses utilisateurs le perçoivent comme tel, en considérant « l’histoire » comme un savoir commun à acquérir. Or, on constate un décalage entre les préconisations institutionnelles, les représentations des enseignants et ce que retiennent les élèves, à différents moments de l’enseignement obligatoire.
La formation à l’esprit critique, l'apprentissage d'une conscience historique, mis en avant dans les curriculums, peine à trouver sa légitimité vis-à-vis des contenus, pratiques et cultures divergents. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=109&lang=fr
Résumé :L’enfant, dès son plus jeune âge doit appréhender les quantités, comprendre comment elles peuvent être associées à des symboles. C’est une affaire de conceptualisation, pas aussi simple qu’une comptine enfantine pourrait le laisser penser. Comment passer d’une intuition des quantités à ce qu’on appelle des mathématiques, quel rôle peut jouer l’École et comment peut-elle mieux faire ? L’acquisition des connaissances et compétences mathématiques suppose une progression continue et raisonnée des apprentissages, une compréhension des difficultés et donc un enseignement adapté.
Ce Dossier de veille de l’IFÉ, en préambule d’une conférence de consensus organisée par le CNESCO et l'Institut français de l'éducation, dresse un état des lieux de l’enseignement-apprentissage des nombres et des techniques opératoires au primaire, en Europe.
Dans un premier temps, on constatera les résultats de l’enseignement des mathématiques, au primaire, d’après les évaluations externes, internationales ou nationales. On s’intéressera ensuite aux pratiques enseignantes et à la formation des enseignants, qui apparaissent en filigrane de certaines de ces évaluations pour prendre un peu de recul et étudier les apports et débats de la psychologie ou de la sociologie. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=102&lang=fr
Résumé :Les relations entre les parents et l’école n’ont pas cessé d’être un questionnement pour tous les acteurs éducatifs. Historiquement, l’école et la famille sont deux espaces aux frontières marquées entre instruction et éducation. Au fil des années, on est passé d’une école « sanctuaire du savoir » à une école « ouverte » sur la société. Mais l’étroite imbrication de l’école dans la société a également modifié les attentes des différents partenaires face à un objectif commun : la réussite du développement de l’enfant et de l’élève.
La littérature de recherche, aussi bien que les discours et préconisations institutionnels, nationaux ou internationaux, montre l’ambiguïté des rapports entre l’école et les parents.
Au-delà des représentations et discours, quelles sont les modalités d’une relation « qui marche » ? Une des solutions proposées à ces relations difficiles, notamment avec les parents de milieu défavorisé, prend la forme d’un accompagnement plus ou moins marqué des parents pour leur faciliter l’entrée dans l’école, le soutien à la scolarité de leurs enfants et leur mise en confiance face à une culture scolaire encore trop éloignée d’eux. Quelles en sont les modalités, quels en sont les effets ? Enfin, les parents n’étant pas les seuls concernés par cette nécessaire amélioration, quelles propositions retenir au-delà du soutien parental ? http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=98&lang=fr