Résumé :Alors qu’en France l’autonomie des établissements scolaires est revenue dans les débats, à l’occasion de la campagne pour les élections présidentielles, la question se pose des modalités de cette autonomie. Les options imaginées sont-elles inspirées par celles qui ont été choisies dans les différents pays européens ? Les justifications qui en sont données par les responsables éducatifs de ces mêmes pays permettent-elles d’éclairer les choix à venir ?
Ce dossier explore la littérature de recherche afin de décrire les facteurs de cette décentralisation aux portes de l’établissement et pour les acteurs au sein de l’établissement. Au-delà de l’autonomie structurelle, certaines recherches se sont intéressées à l’autonomie pédagogique de l’établissement, aux personnels participant de cette autonomie et, pour quelques unes d’entre elles, à l’impact sur les apprentissages. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=118&lang=fr
Résumé :Ce dossier interroge bien sûr le concept quant au(x) sens à lui donner et aux principes mis en avant par les uns et les autres. Malgré quelques divergences, la majorité des travaux qui dépassent le stade des intentions et proposent de passer à l’action, déclinent les conditions de la différenciation. Puisqu’il est question de stratégies d’enseignement, cette différenciation, qui peut anticiper les situations ou s’y adapter, peut porter sur les contenus, les processus d’apprentissage, les productions d’élèves ou encore l’environnement de travail en classe. Elle peut être mise en place avant un enseignement, pendant un enseignement ou après, et s’appuie sur le fil conducteur de l’évaluation (en cours d’apprentissage, pour ne pas dire « formative »). Cependant, une fois posés les principes et modalités « idéales », les observations et enquêtes auprès des enseignants montrent que le passage de la théorie à la pratique est loin d’être simple.
Ce dossier est consacré à une différenciation pédagogique dans un contexte relativement « classique », mais il est aussi intéressant de se poser la question d’autres usages ou stratégies pouvant faciliter la réussite de tous les élèves : classe inversée, individualisation, enseignement explicite, pratiques d’« éducation nouvelle ».
In fine, les différentes contributions des chercheurs, anglophones ou francophones, présentent un biais non négligeable, les observations en classe portent sur les pratiques enseignants ; il s’agit essentiellement de recherches qualitatives basées sur des entretiens avec les enseignants. Les effets de ces pratiques sur les élèves sont trop peu mesurés. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=113&lang=fr
Résumé :Dans ce Dossier de veille de l’IFÉ, nous avons cherché à croiser la problématique de la construction de l’histoire scolaire et celle de sa réception par les élèves et les enseignants. Si l’on se réfère à la construction de l’histoire scolaire, de ses contenus, depuis le XIXe siècle, on constate que les motivations institutionnelles sont d’ordre politiques. La majorité des travaux mentionnent le rôle d’instrument des politiques publiques de l’enseignement de l’histoire.
Pour que fonctionne cet instrument, il faut que ses utilisateurs le perçoivent comme tel, en considérant « l’histoire » comme un savoir commun à acquérir. Or, on constate un décalage entre les préconisations institutionnelles, les représentations des enseignants et ce que retiennent les élèves, à différents moments de l’enseignement obligatoire.
La formation à l’esprit critique, l'apprentissage d'une conscience historique, mis en avant dans les curriculums, peine à trouver sa légitimité vis-à-vis des contenus, pratiques et cultures divergents. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=109&lang=fr
Résumé :L’enfant, dès son plus jeune âge doit appréhender les quantités, comprendre comment elles peuvent être associées à des symboles. C’est une affaire de conceptualisation, pas aussi simple qu’une comptine enfantine pourrait le laisser penser. Comment passer d’une intuition des quantités à ce qu’on appelle des mathématiques, quel rôle peut jouer l’École et comment peut-elle mieux faire ? L’acquisition des connaissances et compétences mathématiques suppose une progression continue et raisonnée des apprentissages, une compréhension des difficultés et donc un enseignement adapté.
Ce Dossier de veille de l’IFÉ, en préambule d’une conférence de consensus organisée par le CNESCO et l'Institut français de l'éducation, dresse un état des lieux de l’enseignement-apprentissage des nombres et des techniques opératoires au primaire, en Europe.
Dans un premier temps, on constatera les résultats de l’enseignement des mathématiques, au primaire, d’après les évaluations externes, internationales ou nationales. On s’intéressera ensuite aux pratiques enseignantes et à la formation des enseignants, qui apparaissent en filigrane de certaines de ces évaluations pour prendre un peu de recul et étudier les apports et débats de la psychologie ou de la sociologie. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=102&lang=fr
Résumé :Les relations entre les parents et l’école n’ont pas cessé d’être un questionnement pour tous les acteurs éducatifs. Historiquement, l’école et la famille sont deux espaces aux frontières marquées entre instruction et éducation. Au fil des années, on est passé d’une école « sanctuaire du savoir » à une école « ouverte » sur la société. Mais l’étroite imbrication de l’école dans la société a également modifié les attentes des différents partenaires face à un objectif commun : la réussite du développement de l’enfant et de l’élève.
La littérature de recherche, aussi bien que les discours et préconisations institutionnels, nationaux ou internationaux, montre l’ambiguïté des rapports entre l’école et les parents.
Au-delà des représentations et discours, quelles sont les modalités d’une relation « qui marche » ? Une des solutions proposées à ces relations difficiles, notamment avec les parents de milieu défavorisé, prend la forme d’un accompagnement plus ou moins marqué des parents pour leur faciliter l’entrée dans l’école, le soutien à la scolarité de leurs enfants et leur mise en confiance face à une culture scolaire encore trop éloignée d’eux. Quelles en sont les modalités, quels en sont les effets ? Enfin, les parents n’étant pas les seuls concernés par cette nécessaire amélioration, quelles propositions retenir au-delà du soutien parental ? http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=98&lang=fr
Résumé :Les années 1970 ont apporté les « 10 % pédagogiques » et la possibilité de réaliser des projets souvent interdisciplinaires avec les élèves, pour insuffler de l’innovation dans les pratiques pédagogiques françaises ; les années 2010 sont en passe de (ré-)introduire au collège des « enseignements pratiques interdisciplinaires » et 20 % du temps d’enseignement laissé au libre choix pédagogique des établissements. Cette réforme semble cristalliser depuis son annonce de nombreuses tensions autour des territoires disciplinaires des enseignants. Pourquoi l’interdisciplinarité est-elle si difficile à appliquer en France ? Qu’en est-il dans les autres pays ? Des problèmes au niveau de la collaboration entre enseignants, au niveau pratique, ou au niveau des traditions disciplinaires sont soulevés.
En parallèle, depuis les années 1990, l’éducation à la santé, à la citoyenneté, au développement durable, aux médias, à l’information, au patrimoine… sont autant de demandes faites par la société à l’école pour former les futurs citoyens. Leur caractère particulièrement complexe, du point de vue des concepts étudiés mais aussi du point de vue de la « transmission » d’un certain engagement citoyen à tous les élèves, en fait des objets difficiles à enseigner. Selon les curriculums des différents pays, ces « éducations à » sont tantôt traitées comme des matières séparées, tantôt intégrées à une ou plusieurs matières.
Ce centième Dossier de veille aborde les questions concernant ces contenus transversaux qui sont encore et toujours au cœur de l’actualité éducative et des discussions sur les finalités éducatives de l’enseignement secondaire : comment éduquer les élèves pour en faire des citoyens responsables dans un système surtout centré sur les disciplines scolaires, et qui ne permet donc pas facilement d’embrasser d’un même regard les questions complexes, forcément interdisciplinaires http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=100&lang=fr
Résumé :Il est admis que l’échelon essentiel du changement en éducation est l’établissement scolaire. Après s’être intéressé à l’« effet professeur » et l’« effet établissement », sans arriver pour ce dernier à déterminer précisément ce qui relève de l’« effet chef d’établissement », la recherche reconnaît que c’est au niveau du collectif que cela se joue. Les pratiques de leadership des chefs d’établissement sont interrogées, mais aussi le rôle que les enseignants y jouent : tous sont susceptibles d’exercer un leadership au sein de l’établissement, auprès de leurs élèves, auprès de leurs collègues et auprès de l’ensemble de la communauté éducative, au sein et au-delà de l’établissement. Leur rôle apparaît comme indispensable dans la mise en œuvre des réformes éducatives, mais il peut être vécu comme un renforcement de la ligne hiérarchique avec la création d’échelons intermédiaires. Pour autant, les formations au leadership ont des effets positifs, et en premier lieu sur les enseignants (empowerment, confiance en soi, développement professionnel, etc.).
Ce dossier de veille aborde cette évolution vers des enseignants leaders, avant d’analyser les positions formelles de leadership, qui sont souvent bien ancrées et repérables, et de passer à des pratiques de leadership plus informelles, plus diffuses, qui sont considérées comment étant plus pertinentes et efficaces en ce qui concerne la réussite des élèves. La mise en place de communautés d’apprentissage et d’organisation apprenante ne va pas nécessairement de soi et implique un changement de culture professionnelle, qui n’est pas évident à mettre en place. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=104&lang=fr
Résumé :Que veut dire savoir lire à notre époque ? Une première définition caractérise l’acte de lire comme la capacité à établir des relations entre les séquences de signes graphiques d’un texte et les signes linguistiques propres à une langue naturelle (phonèmes, mots, marques grammaticales), mais c’est aussi la prise de connaissance du contenu d’un texte écrit. Prendre connaissance, c’est comprendre le sens du texte dans un contexte spécifique. Apprendre à lire revient donc à apprendre à comprendre.
C'est sous cet angle que nous abordons dans ce Dossier de veille les questions de lecture experte ou littéraire, à partir des recherches en psychologie cognitive d'une part, puis de la didactique de la lecture d’autre part.
Nous nous intéresserons plus particulièrement à la place du lecteur au sein de la relation texte/auteur et à la démarche interprétative qu'il doit adopter. En effet, l'acte de lecture aujourd'hui c'est comprendre au delà des simples mots, c'est s'approprier le texte dans une approche sociale et culturelle qui favorise la connaissance des autres et de soi-même. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=101&lang=fr
Résumé :L’apprentissage des nombres et des opérations à l’école primaire, à la maternelle d’abord puis dans les premières années de l’enseignement obligatoire est considéré comme essentiel, partout dans le monde, du point de vue des savoirs mathématiques mais aussi pour leur usage dans la vie quotidienne ou professionnelle. Lorsque les premiers éléments de connaissances semblent acquis, les problèmes mathématiques peuvent devenir source de difficultés alors qu’ils devraient être instruments de facilitation. Quels sont les enjeux de la résolution de problèmes, quels problèmes posent-ils, notamment d’ordre cognitif, quelles préconisations didacticiens et psychologues proposent-ils ? Après le sens du nombre, il convient de donner du sens à la manipulation de données et aux techniques opératoires, sans certitude pour les enseignants du primaire de pouvoir privilégier une stratégie de résolution plutôt qu’une autre… http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=105&lang=fr
Résumé :Ce dossier aborde la complexité de la notion de ressource, à travers les différentes définitions de ce que peut être une ressource pour enseigner, les différents types de ressources qui apparaissent dans la littérature de recherche (des manuels scolaires aux cartes de géographie, des ressources prêtées par les collègues aux sites associatifs enseignants) et les usages que les enseignants en font au quotidien, dans l'objectif d'un meilleur apprentissage des élèves.
La création des ressources et/ou leur mutualisation sont réalisées par les enseignants à plusieurs niveaux, aussi bien au niveau individuel que dans l’établissement scolaire, ou qu’au niveau national, dans des communautés de pratique ou dans des collectifs enseignants, qui sont souvent disciplinaires en France. Au niveau international, le courant de l’open education (ou « éducation libre », dans le sens d’accessible) promeut les ressources éducatives libres (ou open educational resources, OER), créant ainsi une sorte d’immense banque de données internationale mutualisant les ressources des enseignants. La création de ressources prend ainsi le pas sur la simple utilisation des ressources, notamment au niveau de la formation des enseignants. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=96&lang=fr