Résumé :L’enfant, dès son plus jeune âge doit appréhender les quantités, comprendre comment elles peuvent être associées à des symboles. C’est une affaire de conceptualisation, pas aussi simple qu’une comptine enfantine pourrait le laisser penser. Comment passer d’une intuition des quantités à ce qu’on appelle des mathématiques, quel rôle peut jouer l’École et comment peut-elle mieux faire ? L’acquisition des connaissances et compétences mathématiques suppose une progression continue et raisonnée des apprentissages, une compréhension des difficultés et donc un enseignement adapté.
Ce Dossier de veille de l’IFÉ, en préambule d’une conférence de consensus organisée par le CNESCO et l'Institut français de l'éducation, dresse un état des lieux de l’enseignement-apprentissage des nombres et des techniques opératoires au primaire, en Europe.
Dans un premier temps, on constatera les résultats de l’enseignement des mathématiques, au primaire, d’après les évaluations externes, internationales ou nationales. On s’intéressera ensuite aux pratiques enseignantes et à la formation des enseignants, qui apparaissent en filigrane de certaines de ces évaluations pour prendre un peu de recul et étudier les apports et débats de la psychologie ou de la sociologie. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=102&lang=fr
Résumé :Il est admis que l’échelon essentiel du changement en éducation est l’établissement scolaire. Après s’être intéressé à l’« effet professeur » et l’« effet établissement », sans arriver pour ce dernier à déterminer précisément ce qui relève de l’« effet chef d’établissement », la recherche reconnaît que c’est au niveau du collectif que cela se joue. Les pratiques de leadership des chefs d’établissement sont interrogées, mais aussi le rôle que les enseignants y jouent : tous sont susceptibles d’exercer un leadership au sein de l’établissement, auprès de leurs élèves, auprès de leurs collègues et auprès de l’ensemble de la communauté éducative, au sein et au-delà de l’établissement. Leur rôle apparaît comme indispensable dans la mise en œuvre des réformes éducatives, mais il peut être vécu comme un renforcement de la ligne hiérarchique avec la création d’échelons intermédiaires. Pour autant, les formations au leadership ont des effets positifs, et en premier lieu sur les enseignants (empowerment, confiance en soi, développement professionnel, etc.).
Ce dossier de veille aborde cette évolution vers des enseignants leaders, avant d’analyser les positions formelles de leadership, qui sont souvent bien ancrées et repérables, et de passer à des pratiques de leadership plus informelles, plus diffuses, qui sont considérées comment étant plus pertinentes et efficaces en ce qui concerne la réussite des élèves. La mise en place de communautés d’apprentissage et d’organisation apprenante ne va pas nécessairement de soi et implique un changement de culture professionnelle, qui n’est pas évident à mettre en place. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=104&lang=fr
Résumé :La question de l’accueil et de l'éducation des enfants de zéro à six ans est une des grandes préoccupations des gouvernements des pays de l'OCDE depuis une vingtaine d'années. L'idée selon laquelle une scolarisation précoce serait bénéfique pour leur développement et leur futur parcours scolaire est largement répandue et la question du «tout éducatif» est de plus en plus prégnante au sein des structures d’enseignement préscolaire dans les pays de l’OCDE : les tout-petits passent plus de temps à être instruits et évalués sur leurs compétences qu’à jouer, explorer et imaginer. Plusieurs recherches s'interrogent sur le bien-fondé de ces orientations. En France, nous assistons à une "primarisation" de l’école maternelle et à une didactisation des savoirs. Ouverte à tous sans autre condition que celle de l'âge, elle assure les apprentissages liés au développement moteur et affectif selon des programmes définis au niveau du ministère de l'éducation nationale. Aujourd'hui sujette à de vives critiques, on lui reproche de ne pas profiter à tous les enfants de manière équitable et de contribuer au creusement d'écart entre enfants socio-économiquement favorisés et les autres... http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=92&lang=fr
Résumé :Ce dossier est consacré aux questions soulevées par la production d’écrits, pratique sociale et cognitive complexe : qu’a-t-on à dire et comment y arrive-t-on ? Quels sont les obstacles à cet apprentissage et les travaux de remédiation à envisager ?
Les enjeux de l'écrit englobent aussi l'expression personnelle et la capacité à faire preuve de créativité dans ses écrits, compétences particulièrement prises en compte au niveau international, notamment à travers les évaluations PISA de l'OCDE.
L'écrit est omniprésent dans nos sociétés et, plus que d’« apprendre à écrire », il s’agit désormais d’entrer dans la « littératie étendue » qui caractérise la société actuelle.
Alors que les exigences en littératies sont de plus en plus importantes, de nombreux pays s’inquiètent des difficultés des élèves, interrogent la recherche interdisciplinaire et font de l’écrit une priorité éducative, soulignant que l’écriture est un outil facilitant l’apprentissage dans toutes les matières. Plus encore, on ne peut aujourd’hui faire l’économie d’une réflexion sur les écritures numériques. Ainsi les enjeux de la production écrite vont largement au-delà de l’acquisition de règles de grammaire et d’orthographe.
Si l'appropriation de l'écrit comme bien culturel dépasse le cadre scolaire, l'école est concernée au travers de tous ses enseignements, et pas seulement la classe de français.
Évoquant des approches et des recherches dans de nombreux pays, ce dossier aborde également le sujet des pratiques d'écriture souhaitables des enseignants et s'interroge sur les bouleversements introduits par les usages numériques. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=62&lang=fr
Résumé :La lutte contre les discriminations à l’école n’est devenue une préoccupation politique que récemment et s’inscrit dans une prise de conscience grandissante au niveau des instances internationales et européennes en particulier. En France, la loi de 2008 permet une mise en conformité avec le droit européen, et la loi d’orientation et de programmation du 8 juillet 2013 reprend à son compte la lutte contre les discriminations à l’école.
Si les discriminations directes dans l’Éducation ne sont pas très fréquentes, les discriminations indirectes et systémiques sont très difficiles à repérer. Le concept de discrimination ne fait d’ailleurs pas l’unanimité, certains préférant parler d’inégalités, d’équité, d’égalité des chances ou encore d’ethnicisation des rapports. En France, les recherches en sociologie ont longtemps privilégié les rapports entre classes sociales. Pourtant, le concept de discrimination permet de renouveler la manière d’aborder les inégalités.
L’école, de par la place particulière qui est la sienne, se fait l’écho des discriminations à l’œuvre dans la société, et par son fonctionnement institutionnel peut même renforcer ces discriminations, jusqu’au sein même des établissements et des classes, à travers des pratiques pédagogiques parfois bienveillantes, des préjugés non conscients ou encore des manuels scolaires qui reproduisent des stéréotypes.
Ce Dossier de veille fait un état des recherches actuelles sur cette problématique des discriminations à l’école, aussi bien en France qu’à l’étranger. Les pratiques pédagogiques, les fonctionnements des établissements et de l’institution, la question du « vivre ensemble » (avec le concept de laïcité) et de la mixité (sociale, sexuelle, ethnique, etc.) sont des pistes à travailler pour lutter efficacement contre les discriminations à l’école. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=90&lang=fr
Résumé :Ce dossier aborde la complexité de la notion de ressource, à travers les différentes définitions de ce que peut être une ressource pour enseigner, les différents types de ressources qui apparaissent dans la littérature de recherche (des manuels scolaires aux cartes de géographie, des ressources prêtées par les collègues aux sites associatifs enseignants) et les usages que les enseignants en font au quotidien, dans l'objectif d'un meilleur apprentissage des élèves.
La création des ressources et/ou leur mutualisation sont réalisées par les enseignants à plusieurs niveaux, aussi bien au niveau individuel que dans l’établissement scolaire, ou qu’au niveau national, dans des communautés de pratique ou dans des collectifs enseignants, qui sont souvent disciplinaires en France. Au niveau international, le courant de l’open education (ou « éducation libre », dans le sens d’accessible) promeut les ressources éducatives libres (ou open educational resources, OER), créant ainsi une sorte d’immense banque de données internationale mutualisant les ressources des enseignants. La création de ressources prend ainsi le pas sur la simple utilisation des ressources, notamment au niveau de la formation des enseignants. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=96&lang=fr
Résumé :En France, la loi du 11 février 2005 s'inscrit dans une démarche historique qui souligne le passage d'une logique de filières (séparation) à une logique de parcours (inclusion), dans lesquels l'école raisonne à partir des capacités de l'enfant et propose des réponses pédagogiques adaptées.
La situation est très contrastée dans le monde et il est hasardeux de faire des comparaisons. Les législations évoluent, mais les conceptions de l'inclusion diffèrent. Certains pays (Italie, Europe du Nord) mènent une politique inclusive depuis les années 1960 ou 1970 ; dans d'autres (dont la France) l'inclusion remplace progressivement l'éducation spécialisée ; d'autres pays ont une conception restrictive de l'inclusion.
Une culture commune est désormais nécessaire ; la formation initiale et continue des enseignants doit absolument être repensée en établissant notamment des ponts entre le secteur médico-social, les institutions spécialisées et le système scolaire ordinaire... http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=52&lang=fr
Résumé :Existe-t-il des pratiques pédagogiques efficaces? Plusieurs courants de recherche tentent de répondre à la question « qu’est ce que l’efficacité en éducation ? ». On pourrait faire état des travaux sur l’effet-maître, l’effet-établissement. Les travaux sur l’efficacité entremêlent les différents facteurs qui semblent favoriser les apprentissages.
Un premier axe de recherche, très présent sur ce sujet, met en avant l’enseignement explicite, par lequel l’élève est guidé dans ses apprentissages. Ce qui fait la force de ce modèle d’enseignement, selon ses défenseurs, c’est de s’appuyer sur des données probantes (éducation basée sur la preuve) et des méta-analyses au corpus impressionnant.
Par ailleurs, face à ce mode d’instruction, les tenants de la pédagogie Freinet, du constructivisme ou du socioconstructivisme peuvent opposer l’évidence de prendre en compte l’élève et non pas uniquement le savoir-savant ou le point de vue de l’enseignant dans sa pratique.
Difficile néanmoins de définir un modèle idéal-typique dans le foisonnement d’exemples de ce qui marche avec l’un ou l’autre de ces modèles, qui s’opposent parfois et se juxtaposent souvent.
La littérature anglophone et francophone est très prolixe sur l’observation de pratiques performantes dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. C’est pourquoi le dossier donne, en deuxième partie, quelques éléments descriptifs pour éclairer les premiers éléments méthodologiques ou théoriques. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=65&lang=fr
Résumé :A partir d’analyses issues le plus souvent de la littérature scientifique récente ce dossier s’efforce de clarifier les termes du débat en revenant sur les définitions, les fonctions et les formes existantes de l’évaluation. Les pratiques de notation et les évaluations certificatives qui pèsent si lourd comme évaluation «pour contrôler» sont mises en examen et comparées dans une perspective internationale. Quelles peuvent être les implications d’une évaluation formative et/ou d’une évaluation formatrice pour les enseignants (évaluer pour former). Enfin, ce dossier présente quelques dispositifs et cadres d’évaluation, pour illustrer les possibles aller et retour entre les théories présentées et les pratiques de classe existantes ou envisageables. http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=94&lang=fr
Résumé :L'individualisation, qui fait écho au principe du collège unique, à l'enseignement de masse, à « l'égalité des chances », peut prendre de multiples formes et avoir des effets bénéfiques ou à l'inverse stigmatiser et creuser les différences et les inégalités. Tutorat, aide personnalisée, groupes de niveaux, remédiation, projets personnalisés, parcours différenciés ou diversifiés, autant de vocables qui représentent autant de points de vue, autant de pratiques et de choix de politiques éducatives.
L'individualisation implique-t-elle, comme le dit F. Clerc, une « relation duelle entre l'enseignant et l'élève » ou bien le travail individuel d'un élève à partir d'un support pédagogique qui lui est propre ? S'agit-il d'individualiser les parcours de formation pour mieux répondre aux besoins individuels des élèves – et pour répondre aux besoins du marché du travail –, ou bien s'agit-il de gérer l'hétérogénéité des élèves, leitmotiv des enseignants. Convient-il d'introduire la notion de différenciation et, dans ce cas, sur quelle base, quels critères opérer cette différenciation ? http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=40&lang=fr